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Phantasma Kai Aletheia
21 juillet 2015

Les "15" (14.3 km) de Saint-Martin de Ré

Une course qui devait constituer le point d'orgue d'un week end rochelais sur les terres natales des amis, qui nous faisaient gentiment profiter de leur petit appartement en coeur de ville (pardon, en hyper centre).

La veille, une après-midi à la plage à rire, nager, et se flinguer les quadris pour faire sauter Louloute dans les vagues de la plage des Minimes, suivie d'une soirée arrosée de vin chilien, de moules pineau-crème-curry et d'une montagne de glace indécente sur cornet gauffré. (Non, pas du sorbet, non....)

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(C'est nous les deux petites têtes au fond au milieu. Tu peux essayer de zoomer, tu verras rien. Curieux.)

Une soirée réussie, au port de La Rochelle, dans la douceur d'une fin de journée chaude et ensoleillée. Les gens ici sont détendus, l'ambiance est simple et le mot d'ordre dolce vita. Pas de chichis, mais suffisamment d'ambiance pour se sentir en fête. Se sentir ailleurs, dépaysé. L'air marin du port, les tours dressées dans le ciel noir, les groupes de musique sur les quais, les familles heureuses d'être là.

 

DSCN0842

Ceci étant dit je rentre à l'appartement passablement ivre, les trois verres de vin ayant eu raison de mon esprit déjà ivre de sel, de soleil, de mer, de vent et d'images. Il paraît qu'on court demain ?

Chloé arrive vers minuit, on se mange des biscuits, on papotte, on dit des conneries et hop, à 2h30, on finit par s'endormir. Elle a l'heureuse idée de ne pas ronfler ni bouger afin de ne pas perturber le précieux sommeil de la dingue l'athlète que je suis.

Jour J

Levées à 7h du mat par un orage. Mmm. La course est à 16h. C'est la première fois que je fais une course qui ne commence pas au petit matin. Aucune idée de la forme que j'aurai vu les excès, ni de ce qu'il faut manger dans la journée à cause des intolérances au gluten. Mais hors de question de faire une hypoglycémie. Il faut tenter quelque chose de différent !

Nous commençons donc la journée par nous empiffrer de croissants et autres viennoiseries au petit matin sur le port de la Rochelle. Pourquoi faire les choses comme il faut ? Emilien vient nous chercher et nous nous dirigeons vers l'île de Ré. Le temps est doux, le soleil voilé, la luminosité forte. Le village de Saint Martin de Ré est adorable, pittoresque, pavé, piéton. L'air est immobile, les terrasses tranquilles. La moiteur iodée de l'air me rappelle la Bretagne, en moins rude, en plus doux.Tout est calme....je m'y sens bien.

 

DSCN0870

On improvise un pique nique sur la plage de Saint Martin de Ré, tout en faisant une mini reco du début de parcours.

L'état des lieux physique est affligeant : envie de dormir (merci le gluten), jambes lourdes (idem), et je soupçonne quelques vapeurs d'alcool d'encore infuser mes veines.

La mer monte. Une baignade s'impose. L'effet est immédiat même si l'eau n'est pas assez fraîche à mon goût. Elle désembrume l'esprit et réveille les jambes....j'ai les idées clarifiées.

C'est l'heure.

Invités généreusement à se changer dans une maison familiale coquette et magnifique au jardin rempli d'arbres, de feuillages et de roses trémières, on prend peu à peu conscience qu'on va courir. Les vannes fusent. On sait que la course est fréquentée par des clubs majoritairement, que le niveau est donc plutôt élevé chez les 500 coureurs au départ. 

Accrochage des dossards, ligne de départ....la musique est ensoleillée, afro latino. Les spectateurs sont massés tout autour. On sent que les proches des coureurs sont là, que les villageois sont concernés. Cette course est un événement.

Le départ se fait sur le port après les derniers échanges rituels de "pfffff pas envie de courir".

Sur les sensations de course, peu de chose à dire. Je sens que j'ai les jambes dès le début à ma grande surprise !Je tiendrai une allure de 12.5 kmh à chaque km au feeling, sans trop forcer. C'est je crois la course la plus régulière que j'aie faite à ce jour. J'en suis ravie. J'aurais pu me déchirer davantage mais j'ai apprécié ce bon équilibre et me félicite de n'avoir eu aucun effondrement, ni aucune hypoglycémie (merci le financier aux amandes avalé juste avant la course). Courir en ayant de bonnes sensations du début à la fin, quel plaisir. Tout va bien, j'ai l'impression de voler, je me prends pour Sophie Duarte, la foulée est fluide, je m'offre quelques féminines à remonter.

Le parcours est plat, varié (dune, sentiers, route), et côtier. Nous courons la mer à portée de regard, c'est très agréable. Les spectateurs sont nombreux, et particulièrement encourageants. Ca sort les jets d'eau du garage pour nous arroser, ça tape dans les mains, ça nous dit combientième on est, ça encourage les femmes. Ce sont des voisins, des locaux, des familles en vacances, des touristes hollandais, allemands, anglais.

Pour ma part je n'ai jamais été autant encouragée sur une course (ce n'est pas faute d'avoir participer à toutes les grandes courses parisiennes) et ce de bout en bout.

J'arrive et avise mon temps, 1h09'32, un peu surprise car frôlant le RP sur la distance. J'apprendrai plus tard que le parcours ne faisait en réalité que 14.3 ce qui rend ma performance plus modeste (12.4kmh de moyenne environ). Peu importe, rien ne peut entacher les excellentes sensations de course que j'ai eues. Arrivée, je rends ma puce, j'attrape une bouteille d'eau puis deux, que je vide rapidement, ne m'étant arrêtée à aucun ravito. Puis je décide d'aller chercher les autres pour finir avec eux. Je remonte sourire aux lèvres la course à l'envers (sensation très particulière et assez jouissive je dois dire) et au bout d'1 km, 1.5km j'aperçois Chloé, que j'attrape pour aider à finir. "Gratte la fille !" je lui lance à 200m de l'arrivée, ce qu'elle fait.

Je la laisse récupérer puis repars en sens inverse à la recherche d'Emilien et Lauriane. 1km plus loin je les rejoins et nous terminons tous les trois, encourageant Lauriane à sprinter (en avait-elle besoin? J'en doute vu son talent dans ce compartiment du jeu) pour terminer avec panache son 1er 15km.

Nous voilà comme 4 ravis de la crèche, rouges, salés et heureux.

Animée d'un esprit chicanier de runneuse parisienne névrosée souci de rigueur et de précision j'en profite pour signifier à Monsieur le Maire les 600m manquants et lui conseiller de les rajouter pour l'an prochain. 

La suite....la coquette maison hospitalière nous prêtera douche, jardin et terrasse pour finir cette superbe journée par une dégustation de pineau local (bouteille sans étiquette, si vous voyez ce que je veux dire....) à rire, et savourer ce moment hors du temps.

Une course que je recommande et que je referai avec un grand plaisir, d'autant que je n'ai vu qu'une infime partie de l'île.

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Commentaires
4
C'est quoi ce bras qui traverse le torse, creant une rotation antinomique d'un mouvement vers l'avant ? ;-)<br /> <br /> Blague à part, je ne peux pas juger de la course mais beau CR, vivant. <br /> <br /> Bonne récupération de 20km ;-)
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