Une semaine à envisager comme normale j'allais dire, avec une course le dimanche. Une énième, me direz-vous, en cette rentrée? Oui. Sauf que. C'est, pour commencer, un 10km. Et le dernier 10km que j'ai fait remonte au 10 décembre 2012, il y a tout pile un an. J'avais fait 54'. J'étais hilare, à l'époque : c'était la première fois que je faisais une moyenne de 11 et quelques kmh sur une course. A l'heure actuelle, je passe du 50-51' de temps en temps à l'entraînement et j'ai flirté avec le 49' lors des 20km de Paris et du semi de Vincennes. Donc voilà, aucun chrono n'est officiel sur un 10. Mon RP est toujours bloqué à 54'.

La semaine d'après ce RP, mi décembre, c'était la corrida d'Issy les Moulineaux 2012. J'étais en forme. Je venais de rencontrer les Hotsteppers. Je commençais à croire en mon 'potentiel'. Je suis partie sur ce 10 pour faire 53, ou 52, ce qui à l'époque était très rapide pour moi. Et je me suis laissée entraîner dans la (grosse) côte du parcours 2012 par mes camarades, au lieu de suivre mes sensations. Et bam. Blessure. Un syndrome du pyramidal ou muscle piriforme pour les aficionados des précisions anatomiques, qui me força à stopper toute course à pied jusqu'à mai 2013. 6 longs mois au cours desquels je n'ai couru que les ostéopathes, médecins du sport et autres kinés et cru que j'allais tirer un trait définitif sur la course à pied. Genre 'elle ne veut pas de moi'. 'Le message est clair'.

Bref. Vous l'avez compris : la course de dimanche, c'est précisément la Corrida d'Issy-les-Moulineaux. A quoi je joue? Une revanche? Le goût du risque?

Je suis bien en ce moment, je ne me blesse pas, j'enfile les bornes. Je rencontre des congénères en or grâce à la cap, je sociabilise. Je remercie à chaque sortie Dieu l'univers et mon corps de me permettre tout ce bonheur.

Alors pourquoi aller jouer à me faire peur dimanche bordel?

Evidemment je vais y penser. Un an jour pour jour après la blessure. Au même endroit, la même course. Bon, ou presque : heureusement, ils ont revu le parcours et viré la fameuse côte. Pas dit que j'aurais signé pour le même. Se faire peur pour rire, mais pas se rendre malade.

Voilà, c'est dit. Ya plus qu'à espérer que l'avoir formulé allègera la superstition et que j'ai appris la sagesse depuis l'an dernier. Un peu, je crois.

Lundi 9 décembre : 17.3km, 1h34. 1er 10km en 51'40. En me sentant à fond. Comment c'est possible que je mette 2 minutes de moins sur la 1ere moitié d'un semi officiel? Je veux bien que l'adrénaline de la course officielle joue, mais 2 minutes c'est limite louche, surtout en 1ere moitié d'un semi. Perplexité.

Mardi 10/12 : repos

Mercredi 11/12 : 20km, 1h50. 1er 10km en 51'30 en me sentant encore à fond. Un second 10km en 58 et quelques. Putain, il m'aime bien le 51. Ce serait quand même le comble que j'aille moins vite dimanche sur un 10 tout court que sur les 10ers km d'un semi...Perplexité.

Sinon, très agréable sortie longue. L'air est immobile, statique comme j'aime, baigné de lumière dorée. J'ai la chance de courir entre 14h et 16h, le soleil est ultra sexy à cette heure. Feuilles jaunes partout par terre. Terre à demi-gelée, qui semble hésiter entre le gel et la boue...L'herbe des sous-bois, elle, est gainée de blanc. Et le lac, pour la première fois, une immense plaque de glace.

Jeudi 12/12 : 16km, 1h30. En plein dans le pic de pollution. Bon ben tant pis ! Si je meurs je saurai pourquoi.

Vendredi 13/12 : repos

Samedi 14/12 : repos

Dimanche 15/12 : Corrida d'Issy-les-Moulineaux

Semaine running du au 9/12 au 15/12 : De terre, de glace et d'or.

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