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Phantasma Kai Aletheia
18 septembre 2013

Bretonne en plastique

Pour ceux qui ne me connaissent pas ou qui l'ignorent encore, je suis amatrice de course à pied depuis quelques années, en version intermittente, avec des hauts et des bas, dus à une humeur à peu près aussi stable qu'une après-midi d'automne à Brignogan (pluie-coup de soleil-vent-resoleil-trop chaud-froid).

Pour ceux que la course à pied rebutent, je m'excuse par avance d'étaler ici les détails de mes sorties, mais je n'ai pas voulu faire un blog uniquement focalisé sur la course. J'en lis quelques uns, qui sont sympas, mais j'ai bien trop de non-sportifs dans mon entourage et bien trop d'instabilité dans ma pratique pour me targuer d'écrire à l'année sur le sujet). 

Donc, en juin dernier, après 6 mois de blessure, j'ai repris la course à pied du bout des orteils. Tout doucement, sans brutaliser mon corps, afin de ne pas réveiller la blessure. Et ça a marché. Premières sorties à 8 kmh, 9kmh, 9.5 kmh, première sortie à 10kmh, 10.5kmh, 11kmh et, de fil en aiguille, juillet et août m'ont vue non seulement retrouver mon niveau de l'an passé, mais le dépasser. En août, par exemple, mes semaines d'entraînement ont ressemblé à ça :

Semaine 1 : 50km

Semaine 2 : 60km

Semaine 3 : 74km

Semaine 4 : 45km

Pour finir avec une semaine 1 de septembre à 76km, la fameuse où j'ai effectué un 30km (toute seule dans mon coin, en moins de 3h, autant vous dire que je n'étais pas peu fière).

Le tout, avec une bonne progression, dans la distance (sorties de 10, de 12, de 15, de 18, de 20, de 24 puis de 30 km) et dans la vitesse (j'ai effectué un nouveau record personnel, RP pour les intimes, sur 10km - 51'45, et sur 20km - 1h52'50). Pour les connaisseurs, ça reste bien modeste, mais pour moi, c'est un grand pas (un petit pas pour l'humanité, un grand pas pour Isabelle) et c'est bien ça qui compte, puisque nous n'habitons, on est d'accord, qu'un seul corps et qu'un seul esprit.

Et là, le drame est arrivé.

Semaine 2 et semaine 3 de septembre : un temps de chiotte. Pas un temps moyen, avec un jour de pluie sur deux, non, un vrai bon temps de chiotte, comme on n'en recense guère ailleurs que dans le Finistère nord entre novembre et mai. De la pluie tous les jours, du vent. Au début, j'ai joué le déni complet (oh? Tiens, je n'ai pas couru cette semaine? Dis donc, ça passe vite) et il a bien fallu se l'avouer : une semaine à 10 km en tout et pour tout, arrachés grâce à une fenêtre météo clémente inattendue.

Et qu'est-ce qui se passe, dans le quotidien d'une runneuse qui passe de 76km semaine à 10 ? Pas grand chose, en fait, c'est plutôt dans la bouche que ça se passe. Chocolat, mnms, gâteaux apéro, biscuits, re-chocolat, dans des doses évidemment bien au-dessus de la normale. Oui moi, quand je mange la tablette, c'est que je suis au régime. Deux carrés, je crois que ça ne m'est jamais arrivé, comme consommation. Donc là c'était plutôt de l'ordre de 2 ou 3 tablettes par jour.

Alors j'ai mis le holà aujourd'hui. Bien, bonne fille, courageuse, tu as mérité un gâteau au cho....ah non. Résultat : j'ai fait un 20 bornes d'anthologie (ironie), qui s'est découpé comme suit : un premier 10km totalement aux fraises, avec des sensations merdiques, en 55 minutes, la teu-hon. Et un second 10km encore plus lent, la tête sous l'eau, dans tous les sens du terme, car hé oui, la pluie a fini par se mettre de la partie. Et pas qu'un peu : une heure sous des trombes d'eau qui n'ont eu aucun mal à se frayer un chemin partout grâce au vent, jusque dans les moindres recoins de ma pupille que j'ai pourtant petite. (Oui, j'ai des petits yeux, c'est un gros complexe). Je vous laisse imaginer ce qui me traversa l'esprit pendant cette heure mémorable (Putain de capuche de merde, tu sers à rien - Cligne pas des yeux, t'as pas ton maquillage waterproof - Putains de sensations merdiques - Je suis nulle - Grosse vache mouillée - etc). Pour finir donc en 1h56 minutes ces 20 (virgule 6, allez) km censés me redonner la motivation perdue la semaine précédente.

Moi je dis, c'est pas gagné. Un stage en Bretagne pour supporter la pluie? Déjà essayé pendant 34 ans.

Voilà, donc la conclusion de ce post se résume à la mort annoncée de l'allure, du semblant de look potable que j'essaie tant bien que mal de garder en courant, qui se traduira par l'achat rapide d'une casquette avec visière rigide de la mort qui tue et d'une paire de lunettes supersoniques.

 

Dessin Gaet Courir sous la pluie

 

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Commentaires
P
Je n'aurai qu'un seul mot. <br /> <br /> http://www.wiggle.fr/veste-femme-sugoi-hydrolite/
E
Courage ! J'aime beaucoup cet article, d'autant que je passe aussi par ces phases de démotivation régulièrement. Un de mes mantras préférés : "Si demain, j'arrête l'hémorragie, ce n'est pas foutu". Et ça marche (autant pour le chocolat que pour le footing) !
D
Eh, oh, cessons ce dénigrement systématique du Finistère-Nord où l'an passé j'ai réussi à m'entrainer tout à fait correctement -et sans prendre trop sur la tronche- entre novembre et février!<br /> <br /> Pour les deux carrés, I can teach you.
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