Projets, bilans, projets
Ce printemps 2015 est une nouvelle aube dans ma vie faite de cycles tout aussi variés et riches en émotions les uns que les autres. De cycles en cycles, le constat est positif : j'avance, très clairement.
A la trentaine, je suis renée. Les années de thérapie, de travail sur soi, ont porté leurs fruits. J'ai quitté des années de dépression, d'angoisses, de haine de soi, de culpabilisations, de violence intérieure. Je me suis retrouvée. J'ai trouvé ma voie, ma joie, ma liberté, mon plaisir, le goût du jeu, l'enfant libre qui est en moi, et, par dessus tout, cette estime de soi qui fait que tu t'autorises à être pleinement toi indépendamment du jugement de quiconque. C'est ce que je te souhaite à toi, à vous tous. C'est ce que j'ai trouvé de plus précieux.
Je sais maintenant que je suis quelqu'un de bien. Avec des qualités, des défauts, mais quelqu'un de bien. J'ai réussi à comprendre que j'avais le droit de vivre. Que je méritais de vivre. Ce n'était pas le cas avant. Je pensais que je n'étais pas réellement digne de vivre au même titre que les autres. Que j'étais plus horrible, plus honteuse, plus nulle que la majorité des gens. Qu'il valait autant que j'en finisse. J'en parle avec sérieux mais sans drame. Je trouve ça tellement important de partager ce cheminement que j'ai pu faire. J'aurais aimé lire, lorsque j'étais dans ces années noires, que quelqu'un d'autre aussi avait pensé ça de lui-même. Et s'en était sorti. Bref. Aujourd'hui je fais face à des problèmes normaux, dédramatisés, ma vie est normale, je comprends que je mérite d'être heureuse au même titre que tout le monde. Je veille à garder mon cap d'intégrité le plus droit possible. Mon cap de remise en question. Mon cap d'objectivité sur moi et sur les autres. Ma dose d'amour pour moi (c'est tellement, tellement important). Je veille sur moi comme une maman veille sur son enfant. J'ai compris que sans ça, c'était la mort, l'auto dénigrement, la négligence de soi et, lorsqu'on est là-dedans, on détruit aussi les autres. On ne peut pas aimer les autres si l'on ne s'aime pas d'abord, et en toute priorité, soi-même. J'ai trouvé mon autonomie affective. Je ne sombre plus dans les marécages troubles de la fusion où j'ai tellement frôlé la mort. Je tiens debout toute seule ! Je n'aurais pas pensé pouvoir le dire. Je tiens debout toute seule. Cela me remplit d'une joie forte qui m'inonde.
Mais venons-en au fait ! C'est le printemps, les oiseaux chantent, je retrouve de bonnes sensations en course à pied et j'ai 36 ans dans moins de deux mois.
* Un grand projet (teasing teasing) m'attend vraisemblablement en 2016. Avant de l'accomplir, j'ai décidé de tenter deux-trois challenges en course à pied. Non que ma vie sera finie après, mais elle sera différente. Et là, c'est le moment : il y a des courses de prévues, la santé est bonne, il y a de la stimulation dans l'air chez les potes de course à pied. Objectif : taper des RP si le corps est d'accord. C'est maintenant ou jamais cocotte !
* Côté pro, j'ai définitivement compris que seul un métier où j'aide les autres m'apporte quelque chose d'épanouissant. Soit je reste prof, soit je deviens psy ou sophrologue. J'aimerais aussi m'occuper de femmes. Leur montrer leur beauté. J'ai quelque chose avec ça. Je vois les singularités (physiques, personnelles, "énergétiques" de chacun, et j'ai envie d'aider des chacunes, justement).
* Côté géographique : pourquoi pas me décaler encore un chouia vers plus de vert, en attendant la "vraie" province.
Voilà les jeunes. Pour le running, soyons précis :
A battre :
RP 10K :45'25
RP semi : 1h46'25
RP marathon : 3h53
Au boulot mon coco.