Pas de poésie yogi aujourd'hui. Du chiffre !

Bilan de ces 4 dernières semaines :

* 86 km

* 56 km

* 78 km

Objectif : après le mois d'arrêt dû à la contracture-tendinite, j'avais besoin de retrouver mon poids de forme. Je m'en suis donné les moyens. Pas en réduisant mon alimentation, ne comptez pas sur moi pour vous donner des recettes à 1400 calories par jour, chez moi c'est du 2000 les jours sages et 2500 la plupart du temps. Restreindre les plaisirs ce n'est pas dans mes cordes, j'ai su faire mais ça a mal tourné. Je me contente de manger à ma faim, sans frustration. (Et je ne peux pas vivre sans amour Lindt Excellence Noir Fleur de Sel. J'ai essayé, mais non.) La tactique, du coup, consiste à produire du volume kilométrique à allure relativement faible, afin de mobiliser la filière lipidique et, accessoirement, se refaire un capital endurance. Plusieurs jours de run à la suite, ce que je fais rarement jamais d'habitude. Pas mal de ces runs à jeun, même les 20km. L'idée : surprendre un peu le corps, le sortir de ses habitudes, de sa routine confort, aller piocher dans les poignées d'amour, pour parler concrètement. C'est relativement difficile, mais pas aussi difficile que de moisir dans un canapé à s'enfiler des gâteaux apéros, bien loin de là en fait. Le choix est vite fait...

Bilan : des bornes ! Et une grosse fatigue, mais apparue seulement au bout des 3 semaines. Une fatigue logique, analysée comme telle. Attendue et normale. Message du corps reçu à temps : reprise d'une cure de sirop de fer & plantes (Floradix, bio, naturel, super assimilable, que je conseille d'ailleurs à toutes les runneuses à tendance anémiée ou simplement courant beaucoup - compense la perte de globules rouges et redonne la pêche), et 4 jours entiers de no-run. Comme dire à mon corps : ok mec : repose-toi. Récapitule tout ce qui s'est passé les semaines dernières. Fais tes comptes. Répare les micro-lésions. Et perds ce fichu kilo voyant qui me boudine dans mon jean. Steplaît.

* 45km donc, la semaine dernière, dont 4 jours de no-run d'affilée.

* Reprise dimanche 25 mai avec un 20km à allure modérée (1h52), puis un jour de pause, puis balance. Kilo parti.

* Aujourd'hui, après une semaine plus light donc, je décide de tester la machine sur un 10 km. C'est un peu ma bête noire cette distance (bon ok - avec le marathon !). Ca fait longtemps que je n'en ai pas fait à l'entraînement, vu que je tourne souvent à 15/20km. Je pousse un peu parfois sur les premiers 10, mais comme je sais que derrière j'en fait encore 5 ou 10 supplémentaires, c'est en gestion et en retenue, pas représentatif. Ou alors je fais un 10 de récup tout lent.

Donc là, le contrat : tu fais tes 10 à fond, pour voir ce que t'as dans le ventre, depuis le temps.

Dernière course à allure 'rapide' (according mes critères, s'entend) : les Foulées Charentonnaises, en février. (15km en 1h09). Depuis...Pas plus de 3 km d'affilée à 12kmh.

Ce qui m'a motivée : j'ai annulé ma participation au marathon du Mont Saint Michel - trop tôt après ma blessure, pas prudent - mais je suis allée regarder les résultats en compétitrice mal camouflée que je suis, et ai checké les temps des séniors femmes, des vétéranes...Juste pour voir. Et pour se dire : si Katia truc, Cécile machin, Séverine bidule sort ça, avec son nom de famille banal, I can do that (me demandez pas d'où ça sort...). Une anonyme peut le faire, donc je peux le faire?

Je démarre moyennement confiante, les jambes sont moyennes ce matin. Pas toxinées ni lourdes (sinon j'aurais changé de programme, j'ai l'habitude maintenant de TOUT faire au feeling et vraiment, ça marche), juste moyennes, quoi. Je me motive mentalement. Cocotte, 12 à l'heure c'est pas la mort, t'as déjà fait un semi à cette allure là, un 15km à 12.8, un 10 à 13.1...ok c'était en décembre et depuis il y a eu des bas, mais tu peux sortir quelque chose de ta poche zippée, I assure you. Je mets ma conscience dans mes abdos toujours sensibles de la séance de yoga de samedi (1ère fois depuis 3 ans que je fais un truc sollicitant les abdos, true story) et ça marche, je me visualise gainée (autopersuasion bonjour), je m'auto-galvanise, je pense à l'image du ballon de basket bien gonflé qui rebondit mieux et utilise moins d'énergie (merci le test VMA de l'hiver dernier pour la métaphore qui parle) et hop, je tiens, je tiens, je tiens. Mon objectif : faire un 50' et quelques. Mon objectif secret (y en a toujours un en dessous, c'est les poupées gigognes dans ma tête, je vous dis pas le bordel) : un sub 50' of course. Par expérience je sais que si je sors un sub 50' à l'entraînement, c'est bon signe. J'en ai pas sorti des tonnes d'ailleurs, entre 5 et 10 max.

Je maintiens jusqu'au km7, diminue entre le 7 et le 8, genre plateforme de récup', et relance pour les deux derniers. La montre me dit que ça peut le faire, j'accélère sur le dernier kilomètre.

Bilan : 49'41, jolie surprise. C'est un début, je n'ai pas encore mes sensations de facilité relative d'avant, mais j'ai sorti le sub 50' à l'entraînement man!

Toute béate, je ralentis, trottine, récupère, retrouve mon souffle....sur un petit km, en me dirigeant vers chez moi, pensant rentrer 'à la ramasse' à 9kmh jusqu'à chez moi, préparée à cette idée. Et là, surprise : le corps réagit bien, réaccélère...bon, j'y comprends rien. De deux choses l'une : soit j'ai une super faculté de récup, soit le fait de pousser la vitesse débride un peu le moteur. Désolée pour la métaphore filée carosserie pas ultra glamour, mais c'est la sensation que j'ai. Débridée, la vitesse en dessous devient plus naturelle, comme après avoir changé de cran sur la boîte de vitesse. Au final j'ai couru 15km, not bad.

Ceci me motive à commencer le fractionné. Sisi. Un jour, quoi.

On reprend les affaires

Partager cet article