Semaine running du au 16/12 au 22/12 : finitude et perfectibilité*

*6 syllabes, carrément. Vous avez bien lu.

Après ce RP claqué dimanche 15 décembre et que je peine toujours à comprendre, j'ai fait une 2e sortie, de 11km, le soir même, avec d'excellentes sensations.

Je me suis dit : Ok, t'es pas fatiguée après un tel RP ('tel' par rapport à mes estimations, s'entend) ? Tu peux courir 11km deux heures après et à bonne allure? T'es en forme. T'es une bête. T'es immortelle.

J'ai un sens de la mesure tout à fait personnel.

Je me lance donc bille en tête dans ma semaine, envisageant de m'approcher au plus près, à l'entraînement, de ce fameux 45'29. Là-dessous il y avait aussi le besoin de vérifier que c'étaient bien mes jambes qui l'avaient produit.

J'ai juste oublié un léger détail. Mon corps a des limites que mon cerveau ignore, en fait. Dingue hein?

Lundi 16/12 : repos

Mardi 17/12 : SL - 18.7km en 1h45. Les 10 premiers en 50'34 : bon. C'est peut-être normal, juste 2 jours après la course, de ne pas réitérer la performance. Ca passe pour cette fois, me dis-je.

Mercredi 18/12 : Un petit 10km de récup, 1h. Sensations merdicus, mais j'arrive encore à me dire que c'est normal le lendemain d'une SL. Encore un peu de sagesse (ça ne va pas durer).

Jeudi 19/12 : repos

Vendredi 20/12 : 20km en 1h50. Les 10 premiers en 49'58" : aah ! C'est mieux. Mais je suis à donf quand même. Comment j'ai pu faire 45 l'autre jour bordel?

Samedi 21/12 : Récup, 10km en 1h02. Je n'ai aucun jus, pas de jambes, et pas d'envie non plus. Je la case aujourd'hui parce que dimanche je suis busy.

Dimanche 22/12 : repos et bisouillage du neveu de 2 ans en Bretagne.

Bilan :

Enchaîner des bornes ne m'atteint pas physiquement (pour preuve la semaine post marathon, que j'ai vécue comme normale). Cette semaine, je totalise 58km, ce qui par rapport à d'habitude est peu. Or je n'en peux plus, ce qui n'est pas logique...donc...

Taper un RP à grande vitesse sur un 10km (13kmh, pour moi c'est très rapide) laisse des traces. Note pour plus tard.

Et maintenant ?

Je n'ai plus de jus, plus trop d'envie, j'éprouve une grande lassitude à l'idée d'aller courir, et pendant la course, peu de plaisir. Je suis fourbue. Alors, moi qui rigolais en entendant parler du concept de la trêve hivernale, je vais peut-être y céder à mon tour. La tempête bretonne prévue en début de semaine prochaine pourrait bien aider. J'entends aussi les sirènes familiales qui me chuchotent suavement langoustines mayonnaise....araignée....huîtres....grand cru sorti de la cave paternelle...fromage de chèvre....Tel Ulysse, je vais demander à mon censeur intérieur de m'attacher au mât du bateau, mais bien ficelé hein, pas comme ces feignasses d'équipiers de l'Odyssée. Comme ça, je boufferai pas, et je courrai pas. Ca va être cool, les fêtes.

Comments

[Running Sucks]

AAAAAH tu es donc HUMAINE ?! Je commençais à en douter. Ouais, j'ai l'impression que c'est souvent comme ça le coup de bambou. Ça te tombe dessus d'un coup, comme si le corps le savait depuis longtemps mais que l'esprit le réalisait avec 2 semaines de retard.

Franchement, refaire un RP sur 10 à l'entraînement et sur une sortie de 20 km ... Ce serait le signe évident que tu t'économises à mort en course. C'est pas ton genre, hein ? ;)

[Cedric Vaugeois]

Il n'y a qu'une seule chose à dire : bonnes fêtes !!!!!