Semaine running du au 25/11 au 1/12 : récupérer, mais pas trop.

Une semaine sous le signe de la récupération, en cause, le marathon de dimanche 24 à La Rochelle.

Lundi 25/11 :  Repos. J'ai des courbatures partout, et surtout les quadriceps totalement raides. Descendre les escaliers est impossible sans tenir la rampe. Pourtant, il n'y avait que peu de dénivelé...Cela confirme mes sensations habituelles : ce sont toujours les quadris qui prennent. J'ai jamais eu mal aux mollets de ma vie ! Cela doit être lié à ma foulée, je dois pas mal pousser sur les cuisses. Ca expliquerait leur côté un peu trop musclé...Bref...Je sais pas si c'est bien ou pas, mais : quadris. En tout cas, hormis ces douleurs normales (rien d'inconnu, juste des courbatures), RAS au niveau des tendons et là, je bois du petit-lait.

Mardi 26/11 : Repos. Toujours de grandes difficultés à descendre les marches.

Mercredi 27/11 : AAh, enfin, je récupère une relative souplesse dans les quadris. ça c'est un peu détendu là-dedans. Bien. Je pars donc pour une sortie courte en mode récupération : 13km. 10km en 57' puis 3km lents. Je trouve mon rythme naturellement, sans regarder ma montre avant la fin. Sensations correctes, je suis surprise de ne pas avoir dû encore courir moins vite. Good. La machine n'est pas cassée.

Jeudi 28/11 : Repos. On ne s'enflamme pas. J'ai été avertie sur l'importance de la récup après un marathon. Quadris retrouvés. Welcome back les gars!

Vendredi 29/11 : 1er jour de taf, une sorte de prérentrée, prévue à 16h45. Bien sûr, j'ai une insomnie la nuit. Au matin, pour résoudre ma névrose traumatique chelou cristallisée à l'endroit du travail, je décide de partir pour une sortie longue histoire de me mettre dans la réalité et faire taire les démons (t'es pas capable d'assurer ce métier...tu vas être nulle...j'ai pas envie...je retourne dormir et je fais la morte...c'est pas si grave si j'y vais pas...je vous la fais brève). Sortie longue donc : 20km en 1h55. Sensations : correctes. Je ne force, ni ne subis. Je suis plutôt bien, sans chercher à accélérer. (Bon ok, j'accélère après avoir croisé Pierre-Ambroise Bosse en train de faire ses gammes hivernales. La moindre petite émotion positive galvanise, on va pas s'en priver. Il m'a pas jeté un regard pourtant hein, soyez pas jalouses. Concentré). Je suis contente de mon chrono. Deux petites alertes tendon, une au km13, l'autre au 17. Je ralentis à chaque "signal", je parle à mon corps, je m'hydrate, l'alerte finit par s'en aller. Conséquence directe : en fin d'après-midi, j'affronte mes peurs (ça, c'est nouveau) et vais au boulot. Merci la cap!

Samedi 30/11 : Repos. La sortie "sociabilisation" est reportée. Je sens qu'il ne serait pas raisonnable de remettre le couvert si tôt après les 20km d'hier.

Dimanche 1/12 : Sortie mi longue. 10km en essayant de tout donner (49'50, durement conquis. J'ai pas aimé. Purée qu'est ce que j'aime pas le 10km) + 5km en récup. Total 15km, 1h20.

Bilan de la semaine ?

1/ Après un marathon, je peux encore courir. Cool. Courir un marathon et puis mourir ? Fake.

2/ Une semaine avec peu de kilomètres, je tolère en raison du marathon. Mais je me rattraperai ensuite parce que faut pas déconner non plus.

3/ Je veux faire un autre marathon et en 3h45. En fait, plus les jours passent, plus le chiffre descend. Le jour du marathon : "55, ça passera en gérant mieux, par un negative split". Qqs jours plus tard : "3h50 c'est dans tes cordes". Bref, je suis de plus en plus véloce à mesure que le fantasme prend le pas sur le souvenir, si bien que je n'exclus pas aujourd'hui de faire le marathon de la Rochelle de l'an prochain en 3h30 ni de faire un podium à mes débuts chez les vétéranes dans 5 ans. Photo, coupe, interwiew à l'appui (Comment faites-vous pour être aussi canon, aussi intelligente et aussi douée en course à pied? Quel est votre secret? Quels adversaires craignez-vous le plus?) J'ai déjà les réponses à ces questions. Comme vous constatez, mon imagination se porte comme un charme.

4/ Next week, j'entame le fractionné. Mon prochain objectif : le 10km (d'abord à Issy les Moulineaux pour diagnostiquer, ensuite dans le 14e en janvier pour performer -façon de parler hein.) J'ai besoin d'augmenter ma vitesse et de travailler ma VMA, débrider la machine quoi, si je veux souffrir moins pour les mêmes perfs (ouais, pour ensuite souffrir autant sur des perfs meilleures. C'est ça qui est cool avec la cap, ça s'arrête jamais, on a sa dose de souffrance quoi qu'on fasse).

Appel à tous les pros du body. Ya-t-il la moindre chance de finir avec des quadris comme ça en cap? Merci d'avance pour votre réponse rassurante.